Troublée par la question, la jeune femme réaligna les chiffres sur un vélin, reconsidérant le travail fait, les matières utilisées, les différents articles fournis... Plissant le front de perplexité, elle se tourna vers le Baccard et lui sourit :
Vous devez être habitué aux tarifs pratiqués par d'autres ateliers, qui sont des professionnels. Ne faisant cela que par amour de la couture, je ne fais aucun profit et ne demande donc que le prix des matières premières.
Puis étirant un sourire taquin, elle reprit d'un ton où perçait une pointe d'amusement :
Mais si vous insistez, je peux revoir le prix à la hausse, le surplus sera reversé aux bonnes oeuvres...
Un instant, elle se fit rêveuse, songeant à l'orphelinat dont elle caressait l'espoir un jour d'ouvrir... Mais cet avenir était encore lointain, et il n'en était pas encore sujet.