[terminé] Commande de Sybelle NicAvoy

Sybelle avait une santé de fer. Bien sûr, la tête à claque qu'elle était avait couramment été alitée mais à cause de combats et non à cause d'une stupide maladie. Et voilà qu'elle se retrouvait clouée au lit, avec des mots de tête insupportables, incapable d'avaler le moindre aliment alors qu'elle avait un million de choses à faire et que son voyage vers le sud allait commencer. Si ça, ça n'était pas jouer de malchance, elle ne savait pas ce que c'était.
Difficilement, elle se leva et frissonnant, elle s'enroula dans un châle avant de s'asseoir à un écritoire pour rédiger un courrier à l'adresse de cette couturière dont on lui avait parlé.

Citation :

Fait le 13 janvier 1461 à Sancerre,

Ma dame,

Si je vous adresse ce courrier aujourd'hui c'est parce que j'ai grand besoin de vos talents que l'on m'a vanté à moult reprises. Ma cousine adorée prendra époux le 8 février prochain et pour l'occasion, il me faudrait une robe.
Ci-joint, vous trouverez l'esquisse d'un modèle qui me plait. Le délais impartit étant excessivement court, vous pouvez supprimer les épaulettes dorés si vous voyez que vous n'aurez pas le temps de les créer. Dans l'idéal, j'aimerai que le vêtement soit plus blanc que sur le dessin, d'un blanc immaculé, vous voyez ?

Lorsque la robe sera créer, je viendrai la chercher en main propre afin qu'au besoin, on puisse procéder à quelques retouches.

J'ose espérer que cela vous inspirera,
Cordialement,

Sybelle NicAvoy

Joint au courrier :
*croquis*
*mensurations*

Le courrier rédigé, la renarde le confia à un joli pigeon au plumage bleuté avant de s'effondrer dans son lit pour dormir un peu, priant pour qu'à son réveil cette affreuse nausée ai disparue.



[HRP : Pas de bijoux et pour les cheveux, dans l'idéal j'aimerai bien qu'ils soient comme sur le dessin mais si ça n'est pas possible, j'aime bien la coiffure sur la deuxième tenue de mariage de votre catalogue (celle du personnage avec une robe blanche et violette). Et évidement, ma poupée est rousse. Très rousse. Merci ! ]

Gwenn était affairée, très affairée. Elle en perdait la tenue de sa chevelure et oubliait de rectifier les pans de sa robe. Mais devoir courir à longueur de journée dans son atelier ne l'avait jamais empêchée de répondre à un courrier, surtout pour une commande. Même si c'était tardif, la réponse arrivait toujours.

Citation :

le 15 janvier 1461
Arles, Provence

Madame,

J'ai bien prit note de votre demande et je l'accepte, malgré la brièveté du délai comme vous l'avez si gentiment remarqué. Aucun document ne manque je vais donc pouvoir m'atteler à la tâche assez rapidement, je vous avertirais lorsque l'ouvrage sera terminé.

Cordialement,
Gwenn Hoel, Dame de Thervay de Rye

Nul n'était besoin d'en dire davantage. De toute manière, elle n'en avait pas le temps. Elle n'avait jamais assez de temps. Bien trop affairée pour prendre du temps...

Une fois sa tâche accomplie, Gwenn reprit la plume et le vélin. Elle avait prit énormément plaisir à préparer cette robe, ce modèle la changeait beaucoup de ce qu'elle faisait habituellement.

Citation :

le 20 janvier 1461,
Arles, Provence,

Madame,
Vous trouverez joint à la lettre un paquet contenant la robe que vous m'avez commandez. N'hésitez pas à me la renvoyer avec les retouches nécessaires si elle ne vous convenait pas.

Cordialement,

Gwenn Hoel, Dame de Thervay de Rye

Code:

[img]http://img687.imageshack.us/img687/4038/roberomainesybelle.png[/img]

De nouveau seule sur la route... N'ayant pas de nouvelles de son amant et craignant pour la bonne santé de sa cousine adorée qui attendait un heureuse évènement, Sybelle était partie. Encore convalescente, elle avait bien des difficultés à supporter ce voyage malgré la douceur du poney landais qu'elle c'était offert toutefois, sa détermination était sans faille.
Elle était en train de se restaurer dans une taverne de Murat lorsqu'un porteur lui fit parvenir le paquet et la note allant avec. Défaisant les noeuds qui maintenaient le paquet fermé et dépliant le vêtement, la rouquine se mit à sourire : c'était parfait.

Attendez là s'il-vous-plait, fit-elle au messager après avoir lu le courrier. Je vais répondre de suite.

Et aussitôt dit, aussitôt fait. Elle sortit de quoi écrire et rédigea rapidement sa réponse avant de la tendre à l'homme.

Citation :

Le 20 janvier,
A Murat,

Madame,

Votre création m'a enchanté et je ne saurai vous dire à quel point je suis reconnaissante de la qualité et de la rapidité de votre travail.
De fait, vous devinez que je ne vous demanderais point de retouches.
Merci de me faire parvenir ma note afin que la somme qui vous ai dû soit promptement retournée.

Mille merci,
Cordialement,

Sybelle NicAvoy.

Lorsque vous donnerez le courrier à la créatrice, pensez à lui dire combien je suis contente de son travail, vous voulez bien ? Demanda-t-elle au messager en lui tendant quelques pièces.

L'homme acquiesça et parti, laissant Sybelle seule avec sa robe qu'elle rangea précieusement. Il était temps de se remettre en route.

A la fois surprise et ravie de la promptitude de la réponse, Gwenn répondit à son tour, envoyant la facture de son travail. Il n'était rien d'autre de plus au monde qu'elle ne répugnait, mais les affaires étaient les affaires. Elle reprit donc plume, encrier et parchemin, se réinstalla à son pupitre et rédigea la note.

Citation :

Madame,
Vous me voyez heureuse que la tenue soit à votre goût. La somme demandée pour un tel ouvrage est de 400 écus.

Cordialement,

Gwenn Hoel, dame de Thervay de Rye

Efficacité. C'était le mot pour décrire les échanges avec cette talentueuse couturière qu'elle n'avait jamais vu. Il faudrait un jour, qu'elle songe à se rendre à la Ruche pour découvrir son visage et, pourquoi pas, pour acheter d'autres vêtements. Mais en attendant ce jour, Sybelle se contenta de rédiger une brève note et d'y ajouter la somme demandée.

Citation :

Le 20 janvier,
En pleine cambrousse,

Madame,

Voici la juste récompense face à votre travail.

Cordialement,

Sybelle NicAvoy.

C'était excessivement court mais il n'y avait pas besoin de dire plus... Et elle devait continuer d'avancer, elle n'avait pas le temps d'écrire de longues lettres.